Aperçu

Les marchés en mai ont connu un véritable bras de fer entre l’optimisme lié au ralentissement de l’inflation et les inquiétudes persistantes concernant le commerce mondial et la faiblesse du marché du travail. En début de mois, la volatilité a augmenté avec la remontée des rendements obligataires et le retour de tensions géopolitiques. En fin de mois, de solides résultats dans le secteur technologique et une orientation stable des banques centrales ont permis aux actions de retrouver un terrain positif.

États-Unis : Performance et Politique

Les actions ont reculé dans la première moitié de mai avant de se redresser vers la fin du mois. Le S&P 500 a clôturé juste sous la barre des 6 000 points, tandis que le Nasdaq a affiché des gains supérieurs, soutenus par Microsoft, Meta et les valeurs des semi-conducteurs.

La Réserve fédérale a maintenu son taux directeur inchangé à 4,25–4,50 %, tout en réitérant une approche dépendante des données économiques. Les marchés à terme intégraient environ 50 % de probabilité d’une baisse des taux plus tard durant l’été, reflétant des signes d’atténuation des pressions inflationnistes et une croissance modeste.

Principaux indicateurs économiques (É.-U.)

  • Taux des Fed Funds : 4,33 % (inchangé en mai)

  • Chômage : 4,2 % (stable par rapport à avril)

  • Masse monétaire M2 : 21,9 billions USD (progression graduelle)

  • Confiance des consommateurs : 95,0 (en baisse par rapport à 97,8 en avril)

  • Inflation PCE de base : +0,2 % m/m ; 2,7 % a/a

Les données reflétant un ralentissement de l’inflation ont soutenu le moral des investisseurs, bien que la confiance des consommateurs demeure sensible aux prix et à l’incertitude politique.

Tendances des consommateurs et des entreprises

Les résultats des entreprises ont été mitigés, mais ils ont montré la résilience du secteur technologique et des services. Les ventes au détail ont progressé modestement (+0,3 %), menées par la santé et l’habitation. Les programmes de rachats d’actions se sont poursuivis à un rythme soutenu, avec Apple, Alphabet et JPMorgan en tête.

L’activité manufacturière s’est stabilisée à 52,0, tandis que les services sont restés en zone d’expansion à 54,7. Ces niveaux traduisent une croissance plus lente mais stable, malgré des pressions salariales dans certains secteurs.

Mise à jour du marché canadien

L’indice composé S&P/TSX a gagné environ 1,8 % en mai, clôturant juste au-dessus de 26 600. Les valeurs énergétiques ont progressé grâce à un pétrole au-delà de 80 $/baril, tandis que les financières ont livré des résultats solides. La technologie et l’industrie ont également contribué, compensant la faiblesse des matériaux.

La Banque du Canada a maintenu ses taux inchangés et a mis de l’avant une approche patiente, l’inflation continuant de se rapprocher de l’objectif de 2 %. L’activité immobilière a montré de la résilience, avec des ventes soutenues en Ontario et en Colombie-Britannique malgré des coûts d’emprunt élevés.

Les banques canadiennes ont affiché une qualité de crédit stable et des ratios de capital solides, témoignant de leur confiance à l’approche du second semestre.

Perspectives

Aux États-Unis, le ralentissement de l’inflation et un marché du travail stable laissent entrevoir un optimisme prudent, bien que la confiance et les risques liés au commerce mondial demeurent des points de vigilance. Au Canada, la solidité des banques, la vigueur du secteur énergétique et la flexibilité de la banque centrale offrent un cadre constructif à l’approche de l’été.