Aperçu

Les marchés ont progressé en juin, se redressant après une volatilité initiale liée au retour des tensions tarifaires et à l’instabilité géopolitique. Le ralentissement observé à la mi-mois a cédé la place à un regain de vigueur, porté par la solidité du marché de l’emploi, l’apaisement de l’inflation et les attentes d’une Réserve fédérale prudente, ce qui a soutenu le sentiment en fin de trimestre.

Performance et politique aux États-Unis

Les actions américaines ont enregistré de solides gains, le S&P 500 dépassant les 6 000 points à la mi-mois. Les mégacapitalisations technologiques ont poursuivi leur progression, tandis que la santé et l’industrie ont également affiché de la vigueur. La Réserve fédérale a maintenu ses taux à 4,25–4,50 %, adoptant une approche axée sur les données. Les marchés ont commencé à anticiper une plus grande probabilité d’un ajustement de politique plus tard cette année, les indicateurs d’inflation s’étant modérés et la croissance restant inégale.

Principaux indicateurs économiques (É.-U.) :

  • Taux des Fed Funds : 4,33 % (inchangé en juin)

  • Chômage : 4,2 % (stable par rapport à mai)

  • Masse monétaire M2 : 22 000 G$ US (progression graduelle)

  • Confiance des consommateurs : 93,0 (deuxième baisse consécutive)

  • Inflation PCE de base : +0,2 % m/m ; 2,8 % a/a

  • PIB (T1 final) : -0,5 % annualisé

Malgré une révision négative du PIB, la consommation des ménages et la stabilité de l’emploi ont contribué à compenser les inquiétudes liées au ralentissement de l’activité.

Tendances de consommation et des entreprises

La confiance des ménages a de nouveau reculé, sous l’effet des prix et des tensions géopolitiques, mais les dépenses en biens essentiels et en services sont restées solides. Les résultats des entreprises ont été contrastés, avec des performances notables dans la technologie et les communications. La hausse des prix du pétrole, alimentée par les conflits mondiaux, a soutenu les titres énergétiques, tandis que les tensions commerciales et la faiblesse manufacturière ont pesé sur les secteurs tournés vers l’exportation.

Marché canadien

L’indice composé S&P/TSX a progressé d’environ 2,6 % en juin, soutenu par l’énergie, la santé et les financières. L’inflation globale a ralenti à 1,7 %, permettant à la Banque du Canada de maintenir ses taux inchangés. Le secteur manufacturier est demeuré faible, et le chômage a augmenté à 7,0 % en raison du recul des exportations frappées par de nouvelles mesures tarifaires américaines. L’immobilier est resté résilient dans les grands centres, même si l’activité a modéré. Les investisseurs ont porté une attention accrue aux indications de la Banque du Canada face aux pressions croissantes liées au commerce mondial.

Perspectives

Aux États-Unis, la stabilité de l’emploi et le ralentissement de l’inflation soutiennent un optimisme prudent, bien que la croissance faible et la confiance en recul demeurent préoccupantes. Au Canada, la vigueur des actions et la flexibilité de la banque centrale apportent une certaine stabilité, mais les tensions commerciales et la fragilité du marché du travail représentent des risques clés.